dimanche 26 décembre 2010

Début octobre, l’aventure se termine

1 an déjà de passé.
Une vie de construite ici, des amis, les enfants et l’équipe à l’école qu’il faut quitter.
Magnifique expérience humaine.

Ce qui m’a le plus plu dans ce contexte de société a été la chaleur humaine des personnes que j’ai rencontré à Novi Sad et en Serbie mais aussi lors de mes voyages dans et autour des Balkans (Timisoara /Roumanie ; Sarajevo, Mostar / Bosnie ; Split, Dubrovnik, île de Mljet / Croatie ; Sofia / Bulgarie ; Istanbul / Turquie ; Budapest / Hongrie).
J’ai eu la chance de rencontrer des personnes avec cette envie de partager, de discuter sans barrière.
Une facilité d’échange, toujours dans mon cercle, des personnes entières, une forme de réalité s’émane d’eux.

A Novi Sad, d’un point de vue général, je me suis fait au côté brut et un peu rude qui m’avait un peu brusquée au départ. Et les voïvodiniens sont réputés pour être plus doux que les serbes du Sud ! D Pas de s’il vous plait, pas de merci, excusez-moi systématiques… finalement ça facilite la vie.
A la bise systématique française je préfère toujours à l’heure actuelle l’embrassade justifiée.
J’ai aussi beaucoup aimé la désorganisation... :) Le côté aléatoire…dans les rendez-vous, faisabilité des choses…ça le fait toujours au final ou…ça ne se fait pas parce que ça ne doit pas se faire.

Mais dans toute société il y a bien sûr des bons et des mauvais côtés.
Bien que j’évoluais dans un milieu en contact avec des homos, des libres d’esprit et des visionnaires, j’ai vu aussi le caractère homophonique, nationaliste et raciste (notamment envers les tziganes).
J’ai vu aussi la corruption. Les canalisations qu’on refait d’année en année, les places dans l’administration publique qui s’achètent…
La majorité vit de rien. Mais … pas vu de cas de mal-être chronique …

Beaucoup encore de choses apprises sur les autres, sur moi-même.
Travailler avec les enfants vous donne une énergie inépuisable et ils détiennent une forme de vérité... :)

Merci à moja draga Maja pour son amitié qu’elle m’a donné dès mon arrivée, pour son énergie, sa belle personnalité.
Merci à ma kamarad Marie pour sa présence indispensable au quotidien, son engagement citoyen, ses questionnements, sa belle personnalité, son humour, son écoute, nos riches échanges, nos riches repas crêpiens !
Merci à Jelena grand chef (hug !) pour sa sensibilité, son écoute, ce qu’elle m’a appris.
Merci à Matju pour sa fraîcheur, nos belles discussions, sa présence.
Merci à toute l’équipe de Zil Vern, ce petit coin d’paradis… Merci à Dada moja druga mama, koja više voli da se smeje nego plakati ! :)
Merci à Vercia, Sneja, Zarko.
Merci à tous les petits et grands de Zil Vern pour leurs sourires, leur câlins, leurs yeux ronds, leurs cours de serbe ( !:) leur énergie, leur coup d’gueule !
Merci à Jelena Glamoncanin junior pour les parties de poker, les moments Jelen pivo, son sourire.
Merci à mes amis serbes qui m’ont tant appris et avec qui j’ai passé de si beaux moments Višnja, Branka, Maja V., Lili, Diana, Djana.
Merci à la nouvelle vagues de volontaires peace and love qui est arrivée avant que je ne quitte le territoire et avec qui nous avons partagé de si beaux moments, the belgium guy Alex and the lovely Elsa.
Merci Mitko, Nuri, Boris, Balaban, Sylvia, Uliana pour les morceaux d’histoires de vie partagées, leur chaleur et générosité de cœur au moment de mes voyages hors de Novi Sad.

Et repartir...


A l'école, coin cuisine


Verica, l'institutrice des petits


Dada


Sneja, récréation "idemo napolje ! :)"


A l'école, Léa et sa fascination pour les chats

...


Alex "Jo la pomme frite", séance découverte du Skybar au bord du Danube


Marija, moja kamarad, à la Kućerać, boire du hladno kafa à la paille au bout de la presqu'île


Dernière soirée entre amis, Višnja se prête à la séance de photo en pose B...


Istanbul, Nuri et Umid qui m'accueillent chez eux


Matju, mon chouchou :)

Novi Sad / Bienvenu



Novo Naselje, mon quartier…
Chaque quartier souhaitait la bienvenue aux visiteurs étrangers (anglais, allemand, bulgare..) au moment du festival de musique « Exit ».
Cette affiche (comme beaucoup d’autre affiches publicitaires) a du rester plus de 3 mois en l’état.

Novi Sad / circuler




Beaucoup de déplacements en bus, à vélo ou à pied.
Cette ville qui ne dors jamais et où l’on peut rentrer à pas d’heure.

Sombor / la ville fôret




J’aime cette ville parce que c’est la ville de naissance de mon amie de Novi Sad. Maja, un alter-ego trouvé dans ce pays étranger…
Sombor, je l’aime parce que c’est la ville d’artistes comme Milan Konjović , célèbre peintre expressionniste.
Sombor, ville forêt. Un médecin, avait commencé à planter multiples arbres pour permettre à sa fille malade de mieux respirer, la tradition a perduré… partout des arbres, de magnifiques arbres.
C’est la deuxième fois que je visite la famille de Maja. Son frère et sa maman son adorables.
Cette fois, Marko se lance dans le plat traditionnel de la soupe de poissons…
La pluie ne changera rien à mon état de bien-être.
2 jours intemporels, des personnes magnifiques.

Fruska Gora / Autour de Vrdnik





J’avais été visiter ma pote Lili pendant l’hiver et avait promis d’y retourner à la belle saison.
Une journée à vélo à travers la Fruska Gora, les « montagnes » voïvodiniennes.
De multiples monastères dans cette zone préservée.

Ruma / quartier de Lili



Ruma, situé entre Novi Sad et Beograd, une ville particulière. Je marche dans le quartier de Lili, j’entends des bruits d’animaux (cochons, chiens, poules).

Lili est prof d’anglais dans un lycée technique.
Je participe en tant qu’invitée à quelques uns de ses cours. Le niveau de ses élèves est très disparate. Quelques uns s’expriment dans un anglais (ou plutôt américain) très bon. Ils m’expliquent que les films originaux sous-titrés leur permettent de s’immerger plus facilement dans la langue.
La discipline est très particulière…les élèves rentrent en classe au compte goutte, ils interagissent pendant le cours. Toujours cette liberté à la balkanique.
Lili se protège, elle n’a pas communiqué son nom à ses élèves, elle se fait appeler « teacher », elle craint que ses élèves sachent où elle habite. Les autres profs agissent de la même manière.
Elle se met dans la peau d’une autre quand elle rentre au lycée. Maquillage, bijoux, vêtements classiques.

Après 1 mois de voyage, retour en Serbie






arrivée par le sud-est de la Serbie

Après l'Orient-Express (Istanbul-Sofia), le Balkan-Express.
Ces trains n'ont d'express que le nom, 24 h pour aller de Beograd à Istanbul...
A l'aller, regardant par la fenêtre, un vélo nous double... :D

Istanbul / Atatürk, 1923





dans un petit café
aux abords du bosphore

1923, Mustapha Kemal Atatürk ("Atatürk" ce qui signifie le "turc-père") fonde et devient le premier président de la république turque.
Ominiprésence du personnage.
Je visite l’école où Nuri est instituteur. Au dessus du tableau noir, un portrait du dirigeant et une bride de ses écrits. Les écoliers avant de commencer la leçon doivent se lever et énoncer la phrase célèbre d’Atatürk « je suis heureux car je suis fier d’être turc »…
Icône vivante pour certains, carte postale à son effigie, portrait un peu partout… et aussi déni pour une certaine partie de la population de cet homme d’Etat qui a persécuté les minorités (notamment kurdes) et qui a fait taire l’opinion publique.

Istanbul / Taksim



Taksim, le quartier à la mode à Istanbul.
Cœur vivant de l’art théâtral à une époque. Quartier commerçant et festif maintenant.
Rencontre improbable avec ce cireur de chaussure. On a scotché tous les deux au même moment sur un oiseau dans la rue. On a rit ensemble, machinalement j’ai commencé à parler serbe …il est monténégrin et on communique donc un peu dans cette langue commune. Il m’offre un thé, m’apprend des mots en turc…

Istanbul / traverser


Le bateau est "le" moyen de transport ultra utilisé. Traverser le bosphore. Des bateaux toutes les 10 minutes sur les trajets les plus courts.
A bord, on vous sert le thé…

Istanbul / maison de bois


Suite à une conversation, on me confirme qu’il reste peu de maisons de bois à Istanbul.
Trop cher d’entretien, les propriétaires les abandonnent et les habitants regardent disparaitre ce patrimoine.

Istanbul / quartier du port de pêche


Je sors du tramway et vais instinctivement vers les rues pavées.
J’entre dans un vieux quartier, l’image que je me faisais d’Istanbul, j’y suis…
Je passe par un coin de grossistes de vêtements. L’endroit n’est pas très engageant. Les hommes se tiennent sur le pas de la porte, ambiance chargée. Je trace ma route et descend encore plus bas.
J’arrive dans cette rue. Je croise plusieurs blacks, très rare à Istanbul…
Quartier populaire avec cette atmosphère que j’aime tant.